Le 6 octobre, la seconde association nationale de parents d'élèves a rendu compte des remontées du terrain. Elle dénonce le manque d'enseignants aussi bien au primaire qu'au secondaire et l'appel à des remplaçants non formés. La Peep adressera ses plaintes à Luc Chatel.
"Le ressenti des parents c'est la réalité. Vu du ministère, les chiffres sont une réalité. Mais le ressenti des parents en est une autre". Monté du terrain par le réseau des responsables locaux et par une enquête Internet, le ressenti de la Peep c'est que la rentrée ne se passe pas aussi bien que les déclarations de Luc Chatel pourraient le laisser croire.
"Le ministère annonce un taux de remplacement de 96% mais on se demande comment il est calculé"estime Valérie Marty (NDLR ce taux correspond au taux d'occupation des enseignants remplaçants). Elle a particulièrement dénoncé l'appel à des contractuels embauchés à Pole Emploi. "On les met devant les élèves alors qu'ils n'ont aucune formation. On aimerait avoir des pédagogues".
Constatant qu'on "est aux limites des capacités du système", la Peep manifeste ses inquiétudes. On ne sait vers où va le système éducatif". L'association enverra sous peu une lettre au ministre avec ces doléances. En février 2011, la Peep avait déjà dénoncé "la dégradation des conditions d'accueil des enseignants et des élèves" et désapprouvé la "logique comptable" du gouvernement. Cette fois-ci la Peep estime que les parents approuvent la grève du 27 septembre.